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Rio de Janeiro (État)
1 PRÉSENTATION
2 GÉOGRAPHIE
3 ÉCONOMIE
4 HISTOIRE

Rio de Janeiro (ville)
1 PRÉSENTATION
2 ÉCONOMIE
3 PAYSAGE URBAIN
4 ARTS ET CULTURE
5 HISTOIRE

Rio de Janeiro (État)

carte etat Rio

1 PRÉSENTATION
Il s'agit d'un état du Sudeste brésilien limité au sud-est par l’État de São Paulo, au sud par l’océan Atlantique et au nord par les États du Minas Gerais et d’Espírito Santo.

2 GÉOGRAPHIE
L’État de Rio de Janeiro comporte trois principales unités physiques : la frange littorale, la région de basse altitude et dans l’intérieur des terres, un plateau ondulé. Le littoral comprend deux parties distinctes séparées par la baie de Guanabara. La partie située au nord est sableuse et relativement peu accidentée. Elle prend naissance sur le littoral escarpé de Niterói et s’étend jusqu’à l’embouchure du río Itabapoana. Elle offre un paysage de lagunes et de bas-fonds. La partie méridionale, de constitution rocheuse et très découpée, est couverte par la forêt atlantique, s’étendant de la ville de Rio de Janeiro, la capitale, jusqu’à Parati. La région de basse altitude se compose de sédiments alluviaux et marins. Certains tronçons, comme la commune de Rio de Janeiro, sont occupés par des pains de sucre et des montagnes. Par ailleurs, une grande partie de l’État est traversée par la Serra do Mantiqueira, qui culmine au pic das Agulhas Nagras à 2 787 m.
Le fleuve Paraíba do Sul coule du sud au nord déchirant un relief de basses collines arrondies. Vraisemblablement d’origine tectonique, cette vallée forme une dépression encastrée entre les escarpements des Serras do Mar et do Mantiqueira. Le climat chaud et humide, enclin à de brusques variations par endroits, domine dans les terres de basses altitudes. La région montagneuse se caractérise par des températures plus amènes et un régime pluvial élevé et sur le plateau intérieur, les précipitations et l’humidité sont plus faibles, en raison d’un climat tropical aux températures élevées. Bien que le tapis végétal ait été dégradé par les implantations humaines, quelques forêts demeurent au sommet de certains reliefs.

3 ÉCONOMIE
L’État de Rio de Janeiro est le deuxième foyer économique du pays, même si l’État de São Paulo le devance nettement. En termes économiques, il peut se diviser en plusieurs zones : la vallée de Paraíba, où l’industrie sidérurgique a garanti un processus d’industrialisation puissant, la région métropolitaine formée par des communes de la périphérie immédiate, converties essentiellement en villes-dortoirs, l’intérieur des terres occupé par l’industrie agropastorale intensive et, enfin, les zones de la frange littorale et montagneuse, axées principalement sur l’industrie touristique et de loisirs qui ont supplanté les activités traditionnelles telles que la pêche ou l’agriculture. L’industrie y est également présente à travers le secteur naval et l’exploitation pétrolière. Les parties nord et nord-est du fleuve représentent la zone la plus traditionnelle de l’État, notamment en raison de la culture de la canne à sucre. Toutefois, d’autres activités ont fait récemment leur apparition, comme l’industrie laitière et la riziculture. Cependant, ces activités n’ont pas réussi à endiguer le départ de la population de diverses communes. Aujourd’hui l’État possède près de 95% de population urbaine.

4 HISTOIRE
La colonisation de la région débute au début du XVIe siècle, avec l’installation d’un comptoir portugais sur le littoral. Par la suite la région se développe et les premières plantations de café s’établissent dans la vallée de la Paraíba. L’essor de la province est alors lié à l’histoire de sa capitale, Rio de Janeiro. En 1974, la loi complémentaire consacre la fusion de l’ancien État homonyme avec celui de Guanabara, dont il était séparé depuis 1834, à la suite de la transformation de la capitale impériale en municipalité neutre, puis en district fédéral avec l’établissement de la république. Après le transfert de la capitale à Brasilia, l’État prend le nom de Guanabara et aujourd’hui, de Rio de Janeiro.
Superficie : 43 305 km² ; population (1991) : 13 064 296 habitants.

Rio de Janeiro (ville)

rio paysage

1 PRÉSENTATION
Rio de Janeiro (ville), est une ville du sud-est du Brésil, capitale de l'État de Rio de Janeiro depuis 1975, située sur la rive occidentale de la baie de Guanabara et sur l'océan Atlantique. La ville est séparée du reste du pays par des montagnes, la serra da Mantiqueira et la serra Carioca. Sa végétation de type tropical (nombreux palmiers, bananiers et cannes à sucre), ses montagnes spectaculaires et ses magnifiques plages (Copacabana, Ipanema) font de Rio l'une des plus belles villes du monde : ses habitants, les Cariocas, en sont très fiers. Capitale du pays de 1763 à 1960, date à laquelle elle dut abandonner son statut au profit de Brasilia, Rio est aujourd'hui le deuxième centre industriel, commercial et portuaire du Brésil (derrière São Paulo) et le premier centre culturel et touristique du pays.

carte rio ville

2 ÉCONOMIE
Grand port maritime situé sur un axe commercial qui relie les villes côtières du Nordeste aux régions du sud-est, Rio est également le centre d'un réseau d'autoroutes, de voies de chemin de fer et de lignes aériennes, et possède deux aéroports internationaux : Galeão et Santos Dumont.
Produisant environ un dixième des biens fabriqués au Brésil, la ville accueille des industries de fabrication très diversifiées : denrées alimentaires, produits chimiques et pharmaceutiques, pièces métalliques, constructions navales, textile, habillement, meubles, etc. Les activités industrielles s'orientent également vers l'exploitation de pétrole et le développement de récentes centrales nucléaires.
Cependant, c'est le secteur tertiaire qui constitue le pivot de l'économie de l'agglomération, Rio étant un centre bancaire et financier de première importance. L'industrie du tourisme et des loisirs joue également un rôle considérable dans la vie économique de la ville, soutenue par la présence de grands hôtels qui s'étendent le long de la baie et offrent une qualité de services d'excellente réputation. La ville abrite de nombreux bâtiments officiels regroupant les services administratifs de la région et du pays.

3 PAYSAGE URBAIN
Le paysage urbain de Rio est fortement lié à sa situation géographique particulière entre mer, forêts tropicales et montagnes. Le cœur de la ville, le quartier commercial, est compact et concentré sur les avenues du Rio Branco et du Presidente Vargas. Il abrite de nombreux bâtiments de taille élevée, dotés parfois de 35 à 40 étages, véritable performance technique si l'on tient compte des reliefs granitiques qui s'allongent parallèlement à la côte, sur 50 km de long.
Le centre-ville tend à se désenclaver grâce à la présence de viaducs urbains, mais les rues de Rio restent très souvent saturées de véhicules et de piétons, même si le trafic s'est quelque peu fluidifié ces dernières années, grâce notamment aux travaux d'extension du métro et à la construction de plusieurs tunnels et d'un pont de 14 km qui relie la baie de Guanabara à la ville de Niterói.
La zone nord de la ville abrite les industries et les résidences ouvrières, tandis que les quartiers résidentiels luxueux (Laranjeiras, Flamengo, Botafogo) sont situés dans le sud, le long des célèbres plages de Copacabana, d'Ipanema ou de Leblon. Ils contrastent singulièrement avec les favelas (bidonvilles), pratiquement éradiquées de la ville elle-même, qui se trouvent désormais sur les coteaux (morros) et témoignent des inégalités sociales flagrantes dont souffre le Brésil. Ces inégalités sont à l'origine de violentes crises sociales ainsi que d'une augmentation sensible du taux de criminalité. En outre, l'extension démesurée de la ville a entraîné des difficultés de ravitaillement en eau, ainsi que des problèmes de pollution.
La cité de Rio de Janeiro présente un ensemble architectural très contrasté puisque les églises et les couvents de l'époque coloniale (Candelária, São Bento) côtoient les édifices laissés par l'Empire (l'Itamarati — l'ancien ministère des Affaires étrangères —, le palais du Catête — l'ancienne résidence du président de la République —, ou la Quinta da Boa Vista) et les structures modernes que l'on doit à la brillante école d'architecture de la fin des années 1930, qui s'inspirait directement des conceptions de Le Corbusier.
L'image de Rio de Janeiro est définitivement liée à celle du Pain de Sucre (Pão de Açúcar, 395 m), la célèbre montagne de granite qui surplombe la baie de Guanabara, tout comme à l'imposante statue du Christ, qui se dresse sur le piton du Corcovado (704 m).

rio vue paysage

4 ARTS ET CULTURE
Rio de Janeiro abrite plusieurs musées publics, tels que le Musée national des Beaux-Arts et un certain nombre de galeries artistiques privées. Parmi les musées spécialisés, il convient de citer le musée d'Art moderne, le Musée historique national et le Musée indien.
La ville possède de nombreux instituts d'enseignement supérieur dont l'université fédérale de Rio de Janeiro (fondée en 1920), l'université catholique pontificale (fondée en 1941) et la faculté d'architecture Oscar Niemeyer (qui doit son nom à son concepteur). C'est également à Rio que se trouvent les Archives nationales et la Bibliothèque nationale du Brésil. Enfin, la ville accueille plusieurs jardins botaniques et zoologiques d'une grande renommée, ainsi qu'un immense stade, le stade de Maracaña, symbole de la passion brésilienne pour le football.
Les îles de la baie de Guanabara et les gorges de la forêt de Tijuca sont des lieux de loisirs très appréciés des touristes et des Cariocas. Le carnaval qui se déroule tous les ans à Rio — officiellement sur trois jours du dimanche au Mardi gras, mais qui donne lieu à plusieurs semaines de réjouissances — attire une foule considérable et bénéficie d'une réputation exceptionnelle dans le monde entier.

5 HISTOIRE
5.1 Des origines au statut de capitale
La ville fut baptisée « Rivière de janvier » parce que des explorateurs portugais (membres de l'expédition d'Amerigo Vespucci), dont André Gonçalves, débarquèrent sur le site actuel de Rio à proximité de l'entrée de la baie de Guanabara, le 1er janvier 1502, en pensant se trouver à l'embouchure d'une rivière. En 1555, alors que les Indiens Tupis étaient déjà installés dans la région, les Français fondèrent une colonie sur l'un des îlots qui prit le nom de leur chef, Villegagnon. Les Portugais, installés au pied du Pain de Sucre, expulsèrent les Français en 1567 lorsque le gouverneur général Mem de Sà décida la fondation de la ville, qui prit le nom de São Sebastião de Rio de Janeiro.
La vie de la cité demeura réduite jusqu'au XVIIIe siècle. En 1704, une route permettant d'accéder aux mines d'or du Minas Gerais transforma Rio en grand centre de transport et lui apporta une prospérité certaine. Conquise par les troupes de Duguay-Trouin en 1711 avant de redevenir portugaise, Rio vit son développement s'accélérer encore lorsque la ville fut amenée à remplacer Salvador (Bahia) en tant que capitale du pays en 1763.
5.2 Prééminence politique
D'abord résidence de la famille royale de Bragance qui fut expulsée du Portugal par les armées napoléoniennes de 1808 à 1821, Rio affirma sa prééminence politique lorsque le pays accéda à l'indépendance en 1822 où elle devint alors capitale de l'empire du Brésil. Une phase de forte croissance urbaine et démographique débuta dès lors, et qui fut renforcée par l'ouverture du Caminho Velho, la route des mines : la ville affirma alors sa position de centre commercial puissant et de principal port d'exportation de l'or.
L'expansion de Rio se poursuivit au début du XXe siècle lorsque le président Rodrigues Alves entreprit d'importants travaux d'urbanisation et mit en place un plan sanitaire de lutte contre la fièvre jaune et la prolifération des moustiques. De nouveaux migrants en provenance du Portugal, d'Italie, d'Espagne et de France s'installèrent alors dans la région. Après la Seconde Guerre mondiale, Rio attira de nombreux habitants de l'intérieur du pays en quête de nouvelles opportunités économiques et sociales.
Cependant, en 1960, Rio de Janeiro dut céder sa place de capitale à Brasilia et, tout en demeurant un des principaux pôles économiques du pays, elle souffre depuis de sa mise à l'écart des principaux investissements fédéraux.
Population (1991) : 5 336 000 habitants ; agglomération (1991) : 9 600 000 habitants.

 

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