Amazonas

 

1 PRÉSENTATION
2 GÉOGRAPHIE
3 ÉCONOMIE
4 HISTOIRE

1

PRÉSENTATION

Superficie : 1 549 586 km 2 ; population (1991) : 2 102 901 habitants.

Amazonas, État du nord-ouest du Brésil, le plus vaste du pays (18,4 p. 100 du territoire national), bordé au nord-ouest par la Colombie, au nord par le Venezuela et l’État de Roraima, à l’est par les États de Pará et Mato Grosso, au sud par l’État de Rondônia, au sud-ouest par l’État d’Acre et à l’ouest par le Pérou.

2

GÉOGRAPHIE

2. 1

Relief

L’État d’Amazonas occupe l’essentiel de la forêt tropicale (voir forêt) du bassin de l’Amazone. Outre le Pic da Neblina, point culminant du Brésil à 3 014 m d’altitude situé dans le nord de l’État, l’Amazonas est constitué de plateaux de faible altitude (90 m en moyenne) bordant la vallée fluviale de l’Amazone qui traverse l’État d’ouest en est.

2. 2

Climat

La forêt ombrophile, constituée d’arbres de grande envergure à feuillages persistants et à fort coefficient de transpiration, en raison d’un climat équatorial chaud et humide (la température moyenne annuelle est supérieure à 25 °C, tandis que les précipitations varient entre 2 000 mm à 3 000 mm par an) couvre l’essentiel du territoire amazonien et par conséquent de l’État d’Amazonas.

2. 3

Démographie

L’État ne comptait en 1991 que 62 communes, dont 40 p. 100 disposaient d’une superficie supérieure à 20 000 km². La densité de population n’atteignait ainsi que 1,36 habitant au km², l’essentiel de la population de l’Amazonas se concentrant le long des 10 grandes voies navigables qui traversent l’État : Amazonas / Solimaões, Uatumã, Madeira, Negro, Purus, Japurá, Juruá, Jutaí, Içá et Javari. L’État d’Amazonas regroupe, par ailleurs, environ 25 p. 100 (60 000 personnes) de la population indienne du pays (voir Amérindiens), dont les nombreux groupes ethniques se réduisent toutefois à cause de nombreuses maladies, et de délocalisations (véritables déracinements) que les autorités brésiliennes justifient par des impératifs économiques.

La ville de Manaus, qui a connu une forte croissance démographique entre 1980 et 1991, passant de 618 435 à 1 005 634 habitants, représente à elle seule 67 p. 100 de la population urbaine de l’État (dont le total était estimé en 1991 à 1 501 807 habitants).

Le portugais est la langue officielle de l’État d’Amazonas, même si de nombreux dialectes indiens perdurent. De même, le catholicisme romain est-il « concurrencé » par les religions indiennes.

3

ÉCONOMIE

L’économie de l’État d’Amazonas repose sur trois activités principales : l’exploitation du bois et des produits dérivés de la forêt (racines, feuilles, résine et écorces), l’industrie des biens de consommation durables (concentrée autour de la zone franche de Manaus) et l’extraction de minerai (prospection du pétrole dans le bassin de Solimões, exploitation minière de la cassitérite en amont du fleuve Pitinga et dans la mine Igarapé Preto).

Les difficultés d’accès aux terres intérieures de l’Amazonas constituent le principal obstacle au développement de ses structures productives, c’est pourquoi le système de navigation fluviale, même s’il reste précaire, a récemment connu des améliorations infrastructurelles, dont l’élargissement de la voie fluviale du Madeira, qui relie Porto Velho, capitale de l’État de Rondônia, aux villes de la vallée de l’Amazone par le biais d’un système de péniches. Le transport aérien constitue également un palliatif à cette faiblesse du réseau de transports et au manque de voies de communication, notamment routières. En effet, l’aéroport international Eduardo Gomes de Manaus, devenu l’un des principaux terminaux de chargement aérien du Brésil permet d’assurer de fréquentes liaisons entre les entreprises de la zone franche de Manaus et les trois grands centres du sud-est du pays — São Paulo, Campinas et Rio de Janeiro. Toutefois, ce type de transport étant coûteux, seuls les chargements dont le poids est peu élevé, de grande valeur et / ou subventionnés peuvent être acheminés.

4

HISTOIRE

Découverte en 1541 environ par l’explorateur espagnol Francisco de Orellana lors d’un voyage le long de l’Amazone, la région est occupée un siècle plus tard (1669) par le Portugais Francisco da Mota Falcão, qui construit sur le site actuel de Manaus le fort de São do Rio Negrinho. En 1775, le capitanat de São José do Rio Negro est créé et placé sous l’autorité de l’État de Pará jusqu’en 1850, date à laquelle il obtient son indépendance pour devenir en 1852 la province d’Amazonas. Le renversement du régime de Pierre II en 1889 (voir Brésil) permet à la province d’acquérir le statut administratif d’État, puis une Constitution propre en 1892. Le commerce du caoutchouc constitue, entre 1880 et 1910 environ, le principal vecteur de développement de l’économie de l’État, notamment articulée autour du port de Manaus construit en 1900.